Ne pas prendre ma place dès le premier jour fut ma deuxième erreur de gestion

Ne pas prendre ma place dès le premier jour fut ma deuxième erreur de gestion

La transition vers un nouveau poste pose toujours des défis. Mais lorsqu’on gravit un nouvel échelon hiérarchique pour la première fois, ces défis prennent une tout autre dimension.

Il y a les attentes des patrons, qui veulent rapidement voir des résultats.
Il y a les doutes de vos employés, qui ne vous connaissent pas encore.
Et il y a vos propres insécurités, face à des responsabilités plus grandes que jamais.

La leçon que je souhaite partager dans ce texte est simple : vous devez arriver dans votre poste avec assurance et prendre votre place dès le jour 1.

C’est une erreur que j’ai commise lorsque j’ai pris le rôle de manager d’entrepôt. Et cette erreur a envoyé un mauvais signal à mes employés dès la première journée.

Qu’est-ce que ça veut dire « prendre sa place »?

Prendre sa place ne veut pas dire débarquer dans un département comme un « roi » qui sait tout, décide de tout et impose sa loi.
Mais ce n’est pas non plus arriver sur la pointe des pieds en essayant de déranger le moins possible.

Dans les faits, votre arrivée bouscule déjà la structure en place.
Vous êtes une nouvelle figure d’autorité. Vous amenez un regard neuf. Vous avez été choisi pour occuper ce rôle, et rien que votre présence change l’équilibre de l’équipe.

Prendre sa place, c’est assumer son rôle dans la hiérarchie et accepter d’incarner ce leadership dès le premier jour.

Car vos employés vivent eux aussi un stress énorme :

  • Qui est ce nouveau patron?
  • Va-t-il modifier nos routines?
  • Va-t-il nous appuyer ou nous compliquer la vie?
  • Sera-t-il un bon gestionnaire, quelqu’un en qui nous pourrons avoir confiance?

Dès vos premiers gestes, vous envoyez des signaux qui rassurent… ou qui inquiètent.

Mon arrivée… et ma première erreur

Jour 1, dès ma première tournée de plancher, j’ai senti la tension. Les employés m’attendaient avec leurs questions, et ils n’ont pas perdu de temps pour me « tester ».

Un premier employé m’a demandé si je faisais partie de l’équipe de l’entrepôt ou de la direction.
Un autre, en apprenant que j’étais reconnu comme étant « by the book », m’a immédiatement challengé : « Est-ce que ça veut dire que tu vas annuler mes vacances, même si mon superviseur les avait déjà approuvées? »

Ces échanges m’ont montré à quel point ils cherchaient à comprendre qui j’étais vraiment et comment j’allais exercer mon autorité.

Puis, en arrivant à mon nouveau bureau, une surprise m’attendait.
Mon superviseur intérimaire occupait le seul bureau disponible. Mes deux coordonnateurs avaient chacun leur espace, mais il n’y avait pas de poste de travail prévu pour moi.

Et c’est là que j’ai commis ma première erreur :

Au lieu de m’asseoir au bureau central qui représentait le rôle de manager, j’ai décidé de laisser mon superviseur en place et je me suis installé, avec mon portable, au bout de la table.

Résultat?

Pour tout employé entrant dans le bureau, le message était limpide : le superviseur était le responsable, et moi son adjoint.

Une mauvaise impression, envoyée dès les premières heures.

Pourquoi j’ai agi ainsi?

Avec du recul, je comprends que ce n’était pas par peur de m’imposer ni par crainte de la réaction de mon superviseur.

La vérité, c’est que je croyais que le bureau n’avait pas d’importance.
Pour moi, ce n’était qu’un meuble. Je n’avais pas besoin d’un grand bureau pour bien faire mon travail.

Ce que je ne réalisais pas à l’époque, c’était la puissance de la symbolique.

Le bureau n’était pas seulement un espace physique.
Il représentait la fonction.
Il représentait le lieu où le manager reçoit, écoute et prend des décisions.
Il représentait l’autorité et la clarté dans le département.

En laissant ce bureau à mon superviseur, j’envoyais un signal inconscient à toute l’équipe : « Ce n’est pas moi le vrai responsable. »

La leçon derrière l’erreur

Si c’était à refaire, j’aurais pris possession de ce bureau dès le jour 1.
Et j’aurais immédiatement discuté avec mes patrons pour trouver une solution équitable pour mon superviseur, afin qu’il ait lui aussi un espace de travail adapté.

Ce n’était pas une question de confort personnel.
C’était une question de crédibilité et de clarté pour mon équipe.

Les employés ont besoin de savoir, sans équivoque, qui tient la barre.
Leur confiance ne se bâtit pas seulement sur vos paroles, mais aussi sur les signaux visuels et symboliques que vous envoyez.

Conseils pratiques pour une prise de poste réussie

De cette erreur, voici quelques conseils que je donnerais à toute personne qui s’apprête à prendre un nouveau rôle de gestion :

  1. Affirmez votre rôle dès le départ. Vos premiers gestes envoient des messages forts. N’attendez pas des semaines pour montrer que vous êtes prêt à assumer vos responsabilités.
  2. Clarifiez vos espaces. Qu’il s’agisse d’un bureau, d’une place à la table ou d’un rôle dans un projet, assurez-vous que votre position est claire pour tout le monde.
  3. Préparez vos réponses aux premières questions. Vos employés vont vous tester. Anticipez les questions sur vos règles, vos valeurs et vos priorités.
  4. Travaillez avec vos supérieurs. Si une situation logistique ou organisationnelle n’est pas claire (comme le bureau manquant), adressez-la immédiatement avec vos patrons.
  5. Soyez humain, mais ferme. Vous pouvez être accessible, à l’écoute et bienveillant, tout en affirmant clairement votre rôle et vos attentes.

Conclusion

Prendre sa place dès le premier jour, ce n’est pas une question d’ego.
Ce n’est pas une question de mobilier ou de symboles.
C’est une question de leadership et de confiance.

Lorsque vous arrivez dans un nouveau rôle, vos premiers gestes déterminent la perception que votre équipe aura de vous.

La leçon que je retiens : assumez votre rôle, incarnez votre position et envoyez des signaux clairs dès le départ.

Car vos employés ont besoin de savoir, dès le jour 1, que vous êtes capable de les guider.

Et vous? Avez-vous déjà envoyé, sans le vouloir, un mauvais signal lors de votre arrivée dans un nouveau poste?

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Carl-Michael Tessier, M. Sc., MBA

Coach en développement d’équipes à haute performance et accompagnement sur mesure

Carl-Michael Tessier

J’accompagne les gestionnaires et entrepreneurs souhaitant instaurer une gestion plus humaine, tout en renforçant l’efficacité et la performance de leurs équipes. Mettre mon expertise au service des entreprises. De plus, mon expérience en rédaction technique peut être un atout précieux pour votre entreprise.

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