Je ne sais pas si tu étais au courant mais, après 14 années de travail en milieu manufacturier dont les 6 dernières dans des postes de gestionnaires, j’ai décidé de me lancer en affaire en août 2022 à la suite de la fermeture de l’usine où je travaillais.
En théorie, le tout semblait assez simple étant donné que je n’avais presque aucunes dépenses pour débuter (ce qui s’avère être une mauvaise évaluation après 8 mois d’exploitation 😊) et je créais une entreprise individuelle de service aux entreprises et gestionnaires.
Pour alléger le stress financier, mon plan était d’utiliser le chômage comme revenu d’appoint en attendant la levée de mon entreprise. De ce côté-là aussi, je n’avais pas fait mes devoirs car ce n’est pas une possibilité sauf si, comme moi, vous êtes accepté dans le programme de Soutien aux travailleurs autonomes. J’ai été pas mal chanceux d’avoir ce filet.
Pour expliquer ce que je fais et qui me passionne en deux phrases : Mon but est de diminuer les maux de têtes des gestionnaires d’équipe en les aidant à mettre en place des outils pour aider à responsabiliser, motiver et mobiliser les équipes de travail. Je peux sois coacher/mentorer les gestionnaires ou remplir le poste de façon temporaire pendant que la compagnie se cherche un employé à long terme.
Rapidement, j’ai reçu deux demandes de service d’anciens collègues (une qui a fonctionné et la 2e malheureusement pas). À ce moment j’ai eu une réflexion provenant du film Field of Dreams selon laquelle Just build it and they will come. Je me suis dit : Facile l’entreprenariat, les gens m’appellent, pas de besoin de chercher des clients.
Encore une fois mauvais constat… car le téléphone est pas mal tranquille depuis ce temps-là.
Avec du recul, je ne m’étais pas bien préparé à cette transition vers le travail autonome. Certainement j’avais planifié faire cette transition plus tard dans ma carrière mais l’opportunité s’est présentée plus tôt que prévu et j’ai fait le saut. Malheureusement, il y a plusieurs étapes de création de mon entreprise que j’ai commencé plusieurs semaines/mois après le début des opérations qui aurait dû être accompli en début d’aventure.
Est-ce la peur du rejet lorsque je veux lancer une perche à un client qui m’a empêché de passer à l’action? Est-ce le syndrome de l’imposteur qui me répétait : Ce que tu vends est logique pourquoi une compagnie te demanderait ton aide pour la mise en place d’un serving leadership dans leurs rangs? Ou simplement l’envie de demeurer dans sa zone de confort?
En toute transparence, je crois que c’est probablement un peu de tout cela.
Cependant, suis-je content d’avoir pris cette décision?
La réponse : Oh que oui!
J’avoue qu’il serait plus intéressant et moins stressant d’avoir quelques clients et que ma situation actuelle est loin d’être idéal pour l’unité familiale et les comptes. Cependant, je suis heureux, plein d’énergie et je crois vraiment à mon projet et les bénéfices que je peux amener aux entrepreneurs, propriétaires d’entreprise ou gestionnaire car ce que je vends, je l’ai mis en pratique dans mes postes de gestion et ça fonctionne.
Pas en 5 minutes, pas en une journée mais le fait de se placer aux services de ses employés amène rapidement un sentiment de confiance et de sécurité qui permet de mettre en place les bases d’une équipe unie et où l’entraide permet de passer à travers tous les obstacles.
Et qu’en est-il de l’entreprenariat?
Wow! Par où commencer?
C’est un monde riche rempli de gens qui ont des idées géniales et de l’énergie à revendre. J’ai été aussi grandement surpris par l’esprit de soutien et d’entraide qui est véhiculé entre les entrepreneurs.
Les gens sont intéressés à écouter tes idées et comprennent les défis que tu vis à tous les jours pour prendre ta place dans le marché et pouvoir vivre de ta passion.

Pendant une conversation avec ma sœur qui est aussi entrepreneure, nous sommes arrivés à la conclusion que beaucoup de gens malheureux dans des postes de salariés aurait intérêt à se tourner vers l’entreprenariat pour faire une différence.
Oui le salaire peut être moindre pendant un instant ou tout le temps mais nous sommes maîtres de notre destiné, quel sentiment puissant et agréable.
Les journées sont longues quand on a l’impression de traîner un piano sur nos épaules ou nous sommes simplement malheureux au travail. 40h par semaine en moyenne plus les repas et le transport. Donc plus près de 50h par semaine.
Cependant, quand tu fais ce que tu aimes, tu ne comptes pas les heures. C’est pourquoi nous sommes souvent impressionnés par le nombre d’heures par semaine que certains entrepreneurs investissent dans leurs projets et le degré d’énergie qui leur reste pour se dépasser dans le sport, l’engagement social et le temps de famille. C’est une passion qui les énergise au lieu de les drainer.
Et moi dans ce monde d’entreprenariat?
Je suis libre, je rempli mes journées comme je le veux (honnêtement j’aimerais la remplir davantage de contrats avec des clients 😊) et ce que je préfère est que maintenant je ne suis plus un passager dans ma propre vie et famille. Pendant toutes les années de vie de mes enfants, j’ai fait des choix qui m’ont fait manquer tant de beaux moments.
On ajoute à cela toutes les soirées et les journées ou j’étais présent de corps mais ma tête était dans mes projets. J’ai même déjà regardé mes courriels en cachette pour ne pas me faire chicaner par ma conjointe entre deux manèges à Walt Disney.
Maintenant je vais chercher à l’occasion mes garçons à l’école, je m’occupe des rendez-vous en semaine, j’accueille ma famille à chaque soir à leur arrivée et j’ai du temps pour ma vie sociale et les jeux de société du jeudi soir (oui je suis un nerd mais je m’assume 😊).
Mon niveau de stress est vraiment bas et je suis vraiment heureux d’avoir choisi cette route.
J’ai encore plein de défis devant moi, je vais continuer de commettre des erreurs et apprendre de celles-ci mais je veux et je vais mettre tout mon énergie à trouver une façon de venir en aide aux entreprises pour créer de bons climats de travail et des conditions gagnantes pour le bénéfice des employés et des employeurs.
Est-ce une bonne idée de vous partager tout cela et d’afficher publiquement mes erreurs dans ma démarche de croissance en tant qu’entrepreneur?
Je prône l’authenticité et la transparence donc le tout est cohérent avec mes valeurs.
Et vous, comment vivez-vous votre vie comme entrepreneur?
Si vous êtes salarié, avez-vous des aspirations à devenir entrepreneur? Qu’est-ce qui vous empêche de passer à l’action?
Bonne réflexion et bonne journée.
Carl Michael Tessier
Coach en développement d’équipe performante et accompagnement sur mesure

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