
Combien de fois avez-vous entendu des gens autour de vous qui alignent leur humeur avec la journée de la semaine? Heureux les vendredis, car ils ne travailleront pas pendant deux jours et malheureux le lundi, car ils auront à travailler pour 5 jours. Quelle tristesse!
Comment pouvons nous faire pour ne pas être malheureux au travail?
Nous passons en moyenne 40h par semaine au travail et avec les repas et les transports le tout s’approche souvent de 50 heures.
50 heures à être malheureux, c’est long et ce doit être si pénible. Ce nombre peut s’accentuer si vous n’êtes pas capable de faire la coupure lorsque vous êtes à la maison, mais pensez au travail.
50 heures sur 168 heures dans une semaine, c’est près de 1/3 de votre précieux temps.
Pourquoi restez-vous encore dans votre poste si vous êtes irrité de vous présenter au travail?
Est-ce l’obligation d’avoir un travail?
Est-ce que vous vous croyez limité par votre scolarité ou un manque d’expérience dans un domaine qui vous intéresse davantage?
Vous pensez-vous trop vieux ou vieille pour effectuer un changement de carrière?
Est-ce la sécurité financière?
Est-ce que vous ne voulez pas quitter vos amis au travail?
Est-ce la peur du changement?
Êtes-vous en fin de carrière ou tout simplement blasé?
À première vue, ce sont toutes des raisons logiques quand nous sommes dans cette situation et c’est certain que le stress financier, surtout avec des personnes à charge, peut sembler être une véritable montagne.
Comme nombreux d’entres vous, je me suis déjà retrouvé dans cette situation quand j’étais rédacteur technique et que j’aspirais à changer de poste. Je donnais mon nom pour presque tous les postes à l’interne et la réponse était toujours la même : nous n’avons personne pour te remplacer…
Je continuais donc à me morfondre dans un poste qui ne me tentait pas et dont j’avais fait le tour. Comme je suis un extraverti pur et que je me positionne naturellement comme un leader d’opinion, mon humeur avait potentiellement un gros impact sur mes collègues. Pour ne pas nuire à mon employeur, je me suis replié sur moi-même et j’ai limité mes interactions avec mes collègues. Mes semaines de travail étaient longues…
Je me suis donc outillé pour augmenter mes chances de migrer vers un autre poste, j’ai trouvé quelqu’un pour me remplacer et j’ai eu l’aide d’un ami (car oui souvent nous avons besoin d’un coup de chance ou l’aide de quelqu’un pour améliorer notre situation) pour changer de position et ce fut le début de nombreuses années de défis certes, mais de belles réalisations.
La remarque qui pourrait vous venir en tête est : mais Carl, c’est plus facile pour toi, tu as une maîtrise scientifique et un MBA.
Oui, c’est vrai et malheureusement, il existe encore des limitations à ceux qui ne possèdent pas de diplômes. Cependant, je n’ai pas trouvé ces diplômes dans des boîtes de Cracker Jack. J’ai travaillé fort surtout pour le MBA pendant 5 ans à temps partiel, 2 jeunes enfants à la maison et un travail qui me demandait entre 50-60h par semaine. Il m’arrivait, à l’occasion de devoir retourner au travail à la suite de mes cours en soirée.
Qu’est-ce qui me différencie de vous?
Absolument rien…
Mais, comme c’est le cas si vous êtes malheureux au travail, je me suis retrouvé devant un choix :
Je pouvais accepter ma situation actuelle et vivre dans la frustration et la colère ou je pouvais me mettre en action.
Il ne faut pas oublier aussi que lorsque vous êtes frustré ou malheureux, vous impactez la vie de vos collègues évidemment, mais vous amenez souvent ce désespoir à la maison, ce qui impacte aussi grandement votre vie personnelle.
Je ne peux pas compter le nombre de soirs où j’ai parlé de mes frustrations à mes proches et le plus souvent à ma conjointe. Avec du recul, quelle torture pour eux : Toujours parler des mêmes éléments négatifs et voir un être que l’on aime si torturé…
Leurs réponses : Mais pourquoi ne quittes-tu pas ce poste?
Ma réponse était un mélange des réponses que j’ai données plus haut qui vous garde dans votre situation actuelle.
Ce que vous devez comprendre de ce message est que vous êtes responsable de votre vie et que si vous voulez l’améliorer, vous pouvez :
- Attendre un miracle ou un grand coup de chance
- Travailler sur votre perspective et essayer de trouver le positif dans votre situation actuelle qui vous permettra d’accepter ce qui vous rendait malheureux
- Arrêter de blâmer les autres pour ce qui vous arrive et accepter vos responsabilités
- Faire un changement de cap.
La dernière option est plus difficile, vous demande de sortir de votre zone de confort, de prendre des risques et quelques fois, de prendre un ou deux pas vers l’arrière pour pouvoir changer de cap et se rendre plus loin. Il vous faudra probablement des outils supplémentaires, mais surtout une bonne dose de courage pour changer votre situation.
Mais, lorsque vous aurez pris cette décision et que votre ancienne vie sera derrière vous, une évidence vous sautera aux yeux : pourquoi ai-je attendu si longtemps pour prendre cette décision?
Aucune raison n’est justifiée pour accepter d’être malheureux au travail… surtout ici où l’éducation n’est pas dispendieuse et accessible à tous, où nous tentons de donner un accès égal à tous pour les postes en entreprise et dans le secteur public et où nous avons des programmes pour aider les changements de carrière, au besoin.
Le plus difficile est de prendre le premier pas…
Mais lorsque nous le prenons, que de bonheur en vue.
Fermez vos yeux et imaginez vos moments préférés dans la vie où vous êtes les plus épanouis. Et si ces moments étaient vos 50h par semaine au travail…
Carl Michael Tessier
Coach en développement d’équipe performante et accompagnement sur mesure
P.S. Si vous pensez vous lancer en affaire comme moi, prenez quelques minutes pour lire mon article sur ma vie depuis que je suis entrepreneur. Cela pourra vous aider dans votre réflexion
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